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Persona non "gratta"

Jeudi 1er Septembre 2005 - Par Lionel

    Dans sa présentation du stade des Costières (
), le marigot concluait son intervention en mettant en exergue les lacunes, mauvaises gestions et carences de l'antre nîmoise. Et promettez d'y revenir. Nous y voici donc. Enfin. Aujourd'hui, occupons-nous des fragiles derrières des supporters nîmois.

Sièges en laine de verre pour supporters en mousse ?

     Comme nous l'avions donc évoqué, il y a plusieurs problèmes actuellement dans la gestion au quotidien du stade des Costières. L'un des plus préoccupant, et des plus gênants, est sans nul doute, pour les spectateurs du pesage, la composition des bancs (on n'ose les qualifier de sièges) de la tribune Est. Car les faits sont là : en laine de verre, ces sièges irritent, grattent, abîment, mettent au supplice même, tout supporters posant son illustre postérieur dans les travées les plus populaires des Costières. Précisons qu'il en est de même pour les bancs qui bordent l'annexe des Costières.
          La laine de verre est généralement un isolant utilisé dans les charpentes de nos maisons. Il est redouté par les ouvriers en bâtiment qui doivent s'aventurer dans les combes. Abrasive, cette matière tend en effet à irriter fortement la peau, poussant même à des démangeaisons intempestives. Insupportable. La patine du temps n'y a rien fait. Disons-le tout net : les bancs du pesage grattent le derrière des supporters nîmois. Proprement inacceptable. Le club ne semble guère s'en soucier. Il est vrai que, si cette situation est de notoriété publique, les spectateurs n'ont jamais manifesté vraiment leur mécontement (mais comment le pourraient-ils aussi ? En payant plus cher leur place en tribune sud ? En exhibant leurs fessiers rougis. J'avoue c'est absurde...).
        Si le supporter du pesage était parano, il pourrait même croire que le club (et la mairie) n'a que faire de lui : seule tribune sans toit, demi-tarif disponible uniquement le matin du match (nous y reviendrons), fouille beaucoup plus poussée que dans les autres tribunes, dénigrement du plus grand club de supporters nîmois occupant cette tribune ... Et donc sièges qui n'en sont pas. Les plus populaires des supporters crocodiles ne sont-ils pas aussi digne d'attention que les autres ? C'est pourtant parmi eux qu'on trouve les plus jeunes, et donc ceux à fidéliser en premier.

Non ce n'est pas un babouin pris de dos, mais bien un supporter nîmois, certes poilu, habitué du pesage...



"Z'ont qu'à rester debout, s'ils sont pas content !"

          Alors j'entends déjà le doux sons des réponses à cette revendication : "Z'ont qu'à rester debout et aller chanter avec les Gladiators". Déjà, il est de bon ton de rappeler que le pesage est une tribune assise en théorie. C'est même pour cela que la capacité des Costières a été ramené de 25 000 à 18 000 places. Et que donc le supporter lambda qui paye sa place, paye pour une place assise. C'est un peu comme si on payait un produit et qu'on ne pouvait pas en profiter pleinement... Imagine-t-on payer pour une baguette qui vous racle le fond de la gorge quand vous l'ingérez  ?
        De plus, tout le monde ne sent pas l'âme d'un ultra et donc ne se sent pas de chanter, de sauter et de rester debout tout un match (même si une participation minimum d'une certaine partie du pesage aux encouragements ne serait pas du luxe, mais c'est un autre débat...). Il est donc normal qu'un tel public, qui n'a pas forcément les moyens de se payer une place en tribune sud, dispose de sièges assis. Enfin de sièges où l'on peut rester assis sans risques...
      Enfin, pour signaler la futilité de cette solution, il est à signaler que bon nombre de GN s'assoient à la mi-temps ou avant le match. Et que quand bien même s'ils ne s'asseaient pas, il est bon de rapeller que le MOINDRE contact de la peau avec cette matière engendre des démangeaisons. Démangeaisons qui se "transmettent" par contact. Autrement dit, si vous avez votre main qui se pose sur ces maudits bancs et que vous vous grattez ensuite le nez, vous êtes bon pour vite ressemble à un clown...

Quand on vous dit que le fessier du spectateur du pesage rougi au contact des bancs de la tribune Est...



Solution pour une petite tribune

            Dans un stade où la pelouse a du mal à être conservée correctement tout au long de l'année, il est peu imaginable que la complainte du fessier des supporters soient entendue. Le marigot vous propose néanmoins quelques solutions pour vous prémunir. Tout d'abord évitez à tout prix de vous aventurer sur les bancs du pesage habillé d'un survêtement, pantalon en toile ou, encore plus, d'un short. Le jean (il n'a pas été inventé pour rien à Nîmes ...) semble être le vêtement qui protège le mieux l'aventurier-supporter dans la jungle du pesage. Vous l'aurez compris, il faut éviter tout contact direct avec la peau, sous peine de souffrir encore plus. Par conséquent, gardez donc vos mains sur vos genoux, ne les posez pas sur le banc. Ou alors, prenez des gants. Tout compte fait, il vaut mieux venir assister aux matchs depuis le pesage lors des froides soirées d'hiver, lorsqu'on est habillés chaudement. En espérant qu'ils ne pleuvent pas. Le pesage étant la seule tribune sans toit...
     La solution la plus évidente reste un traitement rapide et efficace de ces sièges afin d'enlever leur caractère abrasif. Le coût n'est surement pas prohibitif. A la mairie, propriétaire du stade, d'agir enfin sur un outil qu'elle laisse dépérir d'année en année... Les édiles sont bons pour venir s'y montrer quand les résultats sont présent ou pour s'en servir d'outil politique (cf la polémique sur le changement de nom des Costières en Kader Firoud, refuser pour d'évidentes raisons électorales et de lobbying...). Le club, lui, nous l'avons déjà dit, a tout intérêt à agir en ce sens afin de revaloriser une tribune (et ses occupants) qu'il semblent considérer comme la quatrième roue du carosse, au vu de la politique pour le moins contestable qu'il mène vis-à-vis d'elle...

Heureusement la Polyclinique est proche

Dans ce qui peut s'apparenter au scénario d'un match (à peine exagéré), le marigot vous propose de voir, schéma à l'appui, ce que peut engendrer comme dégâts sur le corps d'un supporters lambda du pesage ces bancs en laine de verre.

Le schéma de l'irritation du supporter un soir de match : un vrai problème de santé publique nîmoise.

1 - Après avoir acheté votre place et passé, haut la main et avec brio, le contrôle des billets, vous pénétrez dans le pesage Est. Le match débute bientôt, vous vous asseyez donc. Hélas, le banc est en fibre de verre. Vous voilà avec le fessier irrité.

2 - Mal assis vous décidez de vous redressez sur votre siège. Pour cela vous vous aidez de vos mains. Aïe, ce sont maintenant vos paumes qui vous grattent.

3 - 5ème minute : Di Tommaso vient de louper un nouveau face-à-face avec le gardien. Vous vous écriez "Mais c'est pas possible, il nous en manque encore un !" tout en vous tapant le front avec votre paume. Maintenant votre front vous gratte.

4 - 7 ème minute : Vous apercevez Louis Nicollin, Dominique Aulanier et Michel Coëncas en tribune Nord. En bon supporter, vous leur assénez une série de bras d'honneur du meilleur effet. Hélas vous portez un t-shirt à manches courtes : la frappe de vos paumes sur l'intérieur de vos coudes les irrite.

5 - 14 ème minute : Un léger mistral flotte sur les Costières. Vous vous grattez le nez pour éviter d'éternuer sur votre voisin de devant. Nez irrité.

6 - 21 ème minute : Ernest Siankam manque un but tout fait alors qu'il était à 3 mètres de la ligne de but. Vous hurlez "Même moi je le mets celui-là !" tout en vous tapant violemment le torse de la main plusieurs fois. Torse irrité.

7 - 23ème minute : Vous avez osé critiquer la vitesse d'exécution de Stéphane Beyrac. Des spectateurs bienveillants vous remette dans le droit chemin en vous administrant de légères claques derrière la tête. Hélas, eux aussi s'était redressé sur leurs sièges avec l'aide de leurs mains. Vous voilà donc avec l'arrière du crâne et la nuque qui vous grattent.

8 - 35 ème minute : Ce même Stéphane Beyrac ouvre le score. Vos voisins, les mêmes qui venaient de gentiment vous châtier, vous tapent maintenant dans le dos en vous disant : "Alors, on vous l'avez bien dit qu'il était bon !"

9 - 43ème minute : le match perd de son intensité car les deux équipes préfèrent attendre la seconde mi-temps et la réorganisation tactique pour mieux redémarrer. Vous en profitez pour vous détendre (les bancs du pesage n'ont pas de dossiers) en vous penchant en arrière : pour cela vous vous appuyer sur vos coudes, penchés en arrière. Un peu comme à la plage. Erreur fatale, voilà maintenant que vos coudes vous piquent.

10 - Mi-temps : Vous en profitez pour enlever le caillou, qui vous gêne depuis le début du match, de votre chaussure. Vous avez dû, en effet, sprinter pour ne pas arriver en retard, ce qui a occasionné le terrible syndrome du gravier dans la chaussure. Trop pris par le match vous n'avez pu l'en extraire avant. Vous vous exécutez donc, mais pour cela vous posez votre plante de pied sur ce maudit banc. Irritation.

11 - Les scores de Ligue 2 sont communiqués sur le panneau lumineu des Costières. Montpellier perd 3-0 chez lui, à la mi-temps, contre Sedan. Hilare, vous vous tapez sur les cuisses de rire. Nouvelle irritation. Joyeuse celle-ci.

12 - 51 ème minute : Comme tout bon supporters, vous êtes amené au cours du match à remettre vos bijoux de famille en place. Mal vous en prends, hélas, quand vous êtes assis en pesage.

13 - 63 ème minute : Le Nîmes Olympique double la marque. Ivre de joie, vous vous mettez à marcher sur les mains. Elles sont de nouveau irritées.

14 - 75 ème : Pasqualetti laisse la marque des ses crampons sur le genou de l'attaquant adverse. Ayant une vue perçante, vous pouvez distinctement le voir. Même assis en pesage. Devant l'incompréhension de vos voisins sur les cris de douleurs de l'attaquant adverse, vous montrez sur votre propre genou la zone touchée. Celle ci n'est certes pas sertie de 6 marques, mais elle est désormais irritée.

15 - 88 ème : Ernest Siankam prend de vitesse un défenseur adverse. Vous n'en croyez pas vos yeux. Vous vous les frottez même histoire de vérifier si vous n'avez pas mal vu.Vous avez maintenant les yeux rouges.

16 - 90 ème : Les Nîmois sont euphoriques. Moïse Kandé tente (et réussit !) une roulette digne de Zidane face à l'attaquant adverse qui venait le presser. Vous n'avez jamais vu ça. Vous vous en tenez les côtes de rire. Elles vous grattent désormais.

17 - Coup de sifflet final : Vous vous levez prestement, conquis par la prestation des crocos. Hélas dans la manoeuvre, vous mollets frottent le banc en laine de verre sur la longueur. Ils vous démangent fortement.

18 - Le speaker annonce que Sète a perdu 4-3 sur son terrain après avoir mené 3-0 et encaissé 4 buts lors des 2 minutes de temps additionnels. Et que Montpellier a perdu 5-0 sur son terrain face aux Ardennais. C'est une trop belle soirée pour vous : vous vous mettez à genoux sur le banc pour remercier le ciel. Vos tibias et genous chargent. Mais vous êtes heureux.

Rouge de bonheur, vous pouvez passer à la Polyclinique toute proche avant de rentrer. Vive le pesage.

 

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