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Le bal des occasions manquées

Dimanche 28 Août 2005 - Par Lionel

Frustrant. Ca pourrait être le mot de ce début de saison du côté du Nîmes Olympique. Frustrant parce que les crocos se devaient de gagner hier. Frustrant parce qu'ils la méritaient cette victoire. Frustrant parce qu'on a vu du jeu et des occasions franches aux Costières hier soir. Frustrant parce qu'ils avaient le match en main à demi-heure de son terme. Frustrant parce que les choix taciques de Brouard peuvent aussi se discuter. Frustrant enfin parce les cannois marquent un but d'anthologie, ceux qu'on ne marque qu'une fois sur cent... sur leur seul tir de la seconde période... Frustrant.

La fiche du match (Lieu, date, nombre de spectateurs, couleurs, état de la pelouse, compo des équipes, buts, cartons, temps, arbitre, score à la mi-temps)
Nîmes Olympique 1 - 1 AS Cannes
Stade des Costières, Nîmes, Gard, Languedoc - Roussillon
Le Samedi 27 Août 2005 à 20 heures
Affluence : 4744 spectateurs
Arbitre : Mr Grégoire, plutôt bon pour un arbitre de National. Mais il faudra qu'il nous explique le but refusé à Di Tommaso.
But pour Nîmes : Collorédo (55ème)
But pour Cannes : Louvion (76ème)
Avertissement à Cannes : Gathuessi (85ème), Cerielo (87ème)
Expulsion à Cannes : Gathuessi (86ème) pour placage haut et balançage de crocos dans le dos de l'arbitre. Geste signalé courageusement par l'assistant de M. Grégoire. Fait rare.
Nîmes Olympique : Duchèsne - Liron, Kandé, Clément, Rabuel - Chavas (Douniama, 78ème), Beyrac (cap), Faivre, Petitjean - Di Tommaso (Canalès, 61ème), Collorédo (Siankam, 76ème)
AS Cannes : Padovani - Djémé, Cerielo, Carteron (cap), Gathuessi - Touré, Vigier (Louvion 58ème), Kadir, Braizat - Jovial (Ghilas, 67ème), Perrin (Poté, 66ème)

La Physionomie du match
     Est-il nécessaire d'écrire encore que les crocos ont connu une entame pour le moins périlleuse ? Facheuse habitude, déjà observé l'an passé, et qui tend à se renouveler cette saison. Heureusement que Duchèsne démarre ses matchs à 20 heures le samedi soir... Le premier quart d'heure, malgré, il est vrai, deux ou trois incursions nîmoises lors des deux première minutes, fut à l'avantage des Cannois, qui, par une belle faculté à combiner, faisez briller un Duchèsne heureusement impérial. Le quart de flottement traditionnel passé, les nîmois mettaient la main sur le jeu et se créaient, c'est le moins que l'on puisse dire, quelques occasions. Un centre tir (détourné par Di Tommaso ?) de Chavas heurté le poteau droit de Padovani et sembalit rouler dans le but. Le pesage exultait. Peine perdue, le ballon avait bien longé la ligne, mais du mauvais côté et le gardien cannois pouvait s'en saisir. Maintenant bien calé dans un schéma tactique qui, à défaut de faire hurler au but le nouveau speaker des Costières, lui permet de se créer nombre d'occasion (le même que contre Tours en seconde période), les nîmois accéléraient et provoquaient des sueurs froides aux supporters cannois. Malheureusement Di Tommaso, remarquablement bien lancé, perdait ses deux duels face à Padovani. 0-0 à la mi-temps, c'était assez illogique tant les deux équipes avaient eu l'opportunité de scorer.
    En début de seconde période, les crocos ne baissaient pas le pied et c'est logiquement que leur domination devait être récompensée. Sur un long coup-franc tiré depuis le long de la ligne de touche vers le deuxième poteau cannois, Di Tommaso se jetait pour, d'un geste de karatéka peu académique, remettre le ballon vers le centre. Seul, Mickaël Collorédo n'avait plus qu'à pousser le ballon au fond. Mérité. La suite allait être moins heureuse pour les crocos. Immédiatement après le but, Brouard changeait son dispositif tactique. Di Tommaso sortait au profit de Canalès : plutôt que d'enfoncer le clou, le coach croco préférait assurer. Dommage. Dommage car le bloc nîmois se mit alors à reculer et les cannois retrouvait un peu d'air. Sans dominer outrageusement toutefois. Mais les crocos manquaient de cette solution devant qu'avait apporté Di Tommaso par des appels incessants, et, par conséquent, se créaient moins d'occasions. A ne pas tuer le match, les supporters craignaient une nouvelle désillusion. Malheureusement celle-ci arriva. Encore une fois. Soucieux de faire souffler un Collorédo qui s'était somme toute bien battu, Brouard souhaita le remplacer par Siankam. Au prochain arrêt de jeu, le géant Camerounais allait rentrer. Or cet arrêt de jeu était un coup-franc excentré pour les Cannois aux abords de la surface de réparation nîmoise. Sans doute soucieux de ne pas faire un changement sur un coup de pied arrêté défensif pour éviter toute déconcentration (B-A BA du manuel de l'entraineur écrit par Johan Cruyff), Brouard sembla se raviser (ce fut du moins ce que l'on pu observer depuis le poste d'observation dévolu au marigot. D'ailleurs à ce sujet : A quand une place dans la tribune de presse pour nous ? ...). Avant de finalement avalisé le changement. Juste avant le coup-franc donc (vous suivez ?). Heureuse idée pensa-t-on quand c'est ce même Siankam qui dégagea le ballon. Malheureusement ce ballon atteri dans les pieds de Louvion qui, d'une belle volée de 30 mètres, trompait Duchèsne masqué. 1-1. Dur pour les crocos. Malgré une tentative de réaction, et la rentrée de Douniama, les crocos ne revenait pas. Frustrant.

La tactique

  

Avec le manque d'efficacité nîmois, la tactique fut sans doute la clé du match hier soir. Comme nous l'avons déjà évoqué dans la physionomie du match, les changements opérés par Brouard hier soir ne furent malheureusement pas couronné de succès.
Il est d'abord interessant de noter les satisfactions du schéma proposait par le coach croco en début de match. En alignant 5 joueurs à vocation offensive (et notamment un trident 2 attaquants avec Beyrac en soutien), les crocos font du jeu et se créent des occasions. On l'avait déjà vu contre Tours en seconde période avec l'adoption de ce même schéma. Ne reste plus qu'à mettre la balle au fond... Un schéma donc qui est une piste interessante pour la suite de la saison. A l'extérieur, on peut envisager une tactique peut être moins audacieuse avec seulement un trident soutenu, non plus par deux milieux offensifs excentrés et un récupérateur mais par trois milieux plus défensifs. L'avenir tactique crocodile semble passer par cette option.
Le changement opéré par Brouard immédiatement après l'ouverture du score marque certainement un tournant. Il est certes facile de juger a posteriori un choix tactique. De plus, si le seul tir cannois de la seconde période n'avait pas trompé Duchèsne, peut être nous nous féliciterions de la prudence de Brouard. Mais... Mais quand même, on peut regretter le manque de hardiesse d'un coach crocodile qui n'a pourtant eu de cesse de clamer qu'il jouait la gagne à tout les matchs. Peut-être aurait-il été plus judicieux de laisser un peu plus deux attaquants sur la pelouse afin de faire sombrer une équipe cannoise alors en difficulté ? Il restait une demi-heure de jeu tout de même et reculer si tôt paraissait prématuré. Mais c'est sans doute le prix à payer pour apprendre...
D'ailleurs, le coach croco manqua sans doute de chance hier soir. Il dut en effet faire un changement sur un coup de pied arrêté défensif (Siankam pour Collo) alors qu'il semblait vouloir attendre que le coup-franc soit tiré. On sait en effet que faire un changement sur une telle action de jeu se solde généralement par un but concédé. Hélas, hier l'adage se vérifia...


Les crocos
Duchèsne :
Grand. Enorme. Sauve les meubles en début de match. Masqué sur le but.
Liron :
Souffre peut être de la comparaison avec la superbe saison réalisé à ce poste l'an passé par Benhamou. Décévant.
Clément :
Bonne première prestation. Aussi rassurant (si ce n'est plus ?) que Dussart et Pasqualetti lors des premiers matchs. Prétendant à une place de titulaire.
Kandé :
Du niveau de Desailly 98 dans les duels. D'un défenseur de PH dans ses relances. Très présent sur l'homme toutefois, c'est ce qu'on lui demande.
Rabuel :
En difficulté en première période. Mieux en seconde. Beaucoup mieux même. Souffre peut être lui aussi de la comparaison avec Cantareil.
Faivre :
Convaincant hier soir. Son meilleur match sous le maillot croco
Chavas :
Actif, remuant, parfois brouillon.
Petitjean :
Comme Rabuel et Faivre, Petitjean a joué son meilleur match de la saison aux Costière hier. Encourageant. Mais doit plus débordé.
Beyrac :
Le phare. Eclaire le jeu. Le meilleur nîmois de ce début de saison avec Duchèsne.
Collorédo : A marqué. C'est déjà bien.
Di Tommaso :
De l'activité. Mais loupe trop de duels. Et si nos attaquants ne marquent pas...

L'adversaire
Des Cannois qui n'ont pas franchement convaincu hier soir. S'ils restent une équipe solide, on est un peu déçu de la prestation des azuréens. Pour un club au passé prestigieux et un prétendant à la montée, on s'attendait à mieux. Lourd derrière. A leur décharge, les cannois souffrent peut être de la comparaison avec Sannois et Tours, les deux autres équipes vues aux Costières.

Les séries en cours
Deux matchs sans victoire. Il faut réagir.

Les observations
-
On avait pas reconnu Carteron avec son maillot jaune, ses kilos superflus et son placement dans l'axe
- D'ailleurs Patrice, il avait piqué son brassard à la DDE (oui nous sommes fans de Cartoche)
- Trois cartons rouges en trois matchs (4 avec le match de Sète) pour les adversaires des nîmois : ces derniers ont-ils les nerfs fragiles, les crocos sont-ils si irrésistibles balle au pied ou alors sont-ils chambreurs et provoquant ?
- Qui étaient les énergumènes, dans le pesage Est (mais coté Tunnel et non GN), qui agitaient des petits cartons rouges à tout va et qui ont tenté de réaliser le plus tifo du monde en marge de celui (superbe) réalisé par les Gladiators ?
- Les vendanges finiront bien par se terminer dans les Costières.


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